poetiquedelepluchure

Ma boîte à souvenirs est une chambre en bordel

Mardi 22 juin 2010 à 20:11

 
 
 



 
Il y a 29 ans ma mère
dont la grossesse était arrivée à son terme
depuis maintenant deux semaines
se mettait en colère et voulait partir de l'hôpital 
le gynécologue qui devait l'observer avait pris du retard 

celui-ci la rattrape avant qu'elle ne s'engouffre dans la voiture
elle revient sur ses pas, irritée 
il l'ausculte 
7 centimètres d'ouverture du col 
-l'accouchement a plus que commencé- 

le souvenir s'arrête là 
je ne sais pas 
dans quelles conditions 
je suis vraiment arrivée 


accouchement en milieu hospitalier 
aseptisation des faits 
 
http://poetiquedelepluchure.cowblog.fr/images/Celine001.jpg
il y a de multiples raisons
en chaque société
de voler le plus grand pouvoir d'une femme
celui d'enfanter
de multiples raisons
de lui faire croire
qu'elle a besoin de médecins
de contrôles permanents 
d'anesthésiques de lavement
épisiotomie, césarienne et j'en passe
du protocole
que l'on applique
à presque toutes 
et l' on oublie

la dimension sacrée
de l'évènement 
le pouvoir bien réel 
en la femme 
de mettre au monde 
son enfant 
si on lui en donne les moyens 
et il s'agit pas de grand chose 

le silence l'obscurité 
l'intimité d'une chambre 
presque personne 
à l'observer 
se transformer 
toute occupée à oublier 
ce qui fait son humanité 
pour s'abandonner 
à cet élan sauvage 
au profond d'elle 
cette transe folle qui la possède 
cette connexion archaïque 
avec son intuition 

nous savons enfanter 
donnons-nous en l'opportunité... 
donnons-nous en l'opportunité. 

*********** 

Hace 29 años mi madre  
cuyo embarazo había llegado a su término  
desde hacía ya dos semanas  
se enfadaba y quería salir del hospital  
el tocólogo que debía observarla se había retrasado  

este la coge antes de que se meta en el coche  
ella vuelve atrás, furiosa  
la ausculta  
7 centimetros de apertura del cuello 
-el parto ya más que ha empezado- 



aquí se para el recuerdo  
no sé 
en qué condiciones  
he llegado realmente

 
son múltiples los motivos  
en cada sociedad 
para arrebatar el poder más grande 
de una mujer  
el parir 
múltiples motivos  
para hacerle creer  
que necesita médicos  
controles permanentes  
anestésicos, enemas  
episiotomia, cesarea y no cuento  
protocolo 
que van aplicando  
a casi todas 
y se olvidan 

de la dimensión sagrada 
del acontecimiento 
el poder bien real  
que se halla en la mujer 
de parir 
a su criatura  
si se le dan los medios  
y no se trata de mucho 

el silencio la oscuridad 
la intimidad de una habitación conocida 
casi nadie  
para observarla  
transformarse 
atareada en olvidar  
lo que hace su humanidad  
para entregarse 
a este impulso salvaje 
en lo profundo de ella 
esta loca trance que la posee 
esta arcaica conexión 
con su intuición 

sabemos parir  
demonos la oportunidad...
demonos la oportunidad. 


 
Carmenstach 2010 copyleft 

Lundi 22 février 2010 à 21:09


oter la poussière
de ce blog en jachère

                         dire : mes amis
                         vous me manquez


bénis soient ceux
qui entendent un peu
le langage des métaphores

                        
                         besoin de vous parler
                         de vous sentir tout près



votre coeur qui bat
l'est loin je n'l'entends pas
me sens seule avec tout ça


                       
                        le mien court vers le vôtre
                        chargé de joie à partager
                        vite faut en profiter!



un rendez-vous skypé 
un ptit coup d'fil bien lancé
et je répondrai
promis
je répondrai...






                                                  

Samedi 12 décembre 2009 à 14:34

Ben voilà
quand on y a pris goût
dire
c'est quand même chouette...


Alors je r'met l'couvert!

Samedi 12 décembre
Vía Lactea
22h00
recital poético
"poesía despellejada"

dans le cadre de "Journées Santé et genre sexuel,
démontons les mythes"
organisé par farmacriticxs, las del 8, d-generadas, Et al


Z'êtes les bienv'nus, pardi!

 

Jeudi 10 décembre 2009 à 20:07


Après
ces quelques jours
intenses
de congrès féministe
estatal
je constate

UN
comme le reste de la société
hydrocéphale
chez les féministes le cerveau
est tout puissant

Peu de place est faite
à nos centres instinctif et émotionnel

Je cherche où sont nos corps
où sont nos coeurs...



DEUX 
j'ai l'impression
que la blessure n'a pas cicatrisé
je m'explique :
l'entrée est totalement interdite
aux hommes
et cela me semble tellement exclusif
de la part d'un mouvement qui se veut inclusif


et nos amis nos frères
ce qui étaient venus de loin
pour assister à l'évènement
sont restés à la porte
priés de ne pas déranger
 
je me demande:
"s'ils s'étaient présenté
collants troués, mini-jupe, rouge à lèvres
se faisant passer pour des représentants de la cause transexuelle
on les aurait laissé passer?"

(et attention: pas de méprise, je n'ai rien contre les transexuels et
je serais plutôt pour la "dépathologisation" de la transexualité)


derrière le jeu du paraître
où est l'être? 



je comprends et je revendique
que des espaces intimes et réservés aux seules femmes
soient nécessaires dans ce genre d'évènement...
mais une combinaison des deux n'est-elle pas possible? 
Doit-on demeurer dans les blessures du passé? 
Je me demande : comment construire? 
comment construire au sein de ce monde? 
si les quelques hommes (et ils sont pas nombreux, les courageux...)
enclins au changement et désireux d'évoluer....
on les jette comme des malpropres? 



Cela m'attriste. 



 


Hormis cela j'ai passé aussi d'excellents moments de partage
et de rencontres... Evidemment... ! J'ai rencontré des
soeurs qui partageaient ce point de vue, qui lamentaient l'absence
des hommes, qui déploraient cette manière bien occidentale et bien
patriarcale d'envisager la vie...




POUR UNE ÉDUCATION ÉMOTIONNELLE VÉRITABLE DANS
NOTRE SOCIÉTÉ

POUR UNE RECONSIDÉRATION ET RÉHABILITATION DE NOTRE CERVEAU DROIT


Soyons courageuses! Osons! 

Mardi 17 novembre 2009 à 14:59


Je joue avec les genres et puis quoi

nommer au féminin n'est pas une vengeance messieurs
pourquoi vous sentir exclus? 
Au contraire il s'agit d'un langage inclusif
un langage qui reconnait qui valorise 
un langage qui évolue

une langue est-elle formée premièrement par ses préceptes et règles intouchables? 
Ou bien est-elle formée par un ensemble de "parlants"?

C'est être conservateur que de refuser cette évolution vers une pluralité...
Pourquoi une femme doit-elle accepter, elle, qu'on la nomme en masculin
alors qu'il n'y a qu'un seul homme dans le groupe? 
Pourquoi le contraire écorche l'ouïe de certains? 
Il nous faut être courageuses/eux et accepter le changement.
Il peut résider dans l'alternance des genres, par exemple. Une fois le féminin, une fois le masculin...
Mais c'est en transformant le petit, le quotidien, ce qui est à notre échelle,
à notre portée directe, que les choses pourront changer dans de plus grandes proportions. Chacune nous pouvons au jour le jour tenter, expérimenter ce changement, dans nos professions, dans notre vie privée, dans notre intimité et dans notre vie publique. 
 


"Nommer au féminin les fonctions valorisantes qu'exercent les femmes ce n'est pas offenser la langue, mais la faire vivre. Et reconnaitre la réalité sociale. Une question secondaire? Non, justement...

Une interview de Marina Yaguello
(Professeure de linguistique à l'Université de Paris 7)

"Comment on nomme les femmes, comment on parle d'elles et comment elles parlent d'elles-mêmes, comment on les fait apparaître ou disparaître à travers les mots employés n'est pas une affaire de langage mais de choix politique, d'acceptation ou de refus de la place seconde assignée aux femmes dans la société. La langue est en effet un miroir qui renvoie une image sans fard des rapports sociaux de sexes, ceux que l'Histoire a construits et que, volontairement ou par habitude, nous continuons de reproduire par la parole et par l'écrit. Ainsi certaines formes de langage, parmi les plus courantes, occultent-elles l'existence des femmes. Elles véhiculent de surcroît des stéréotypes sexuels et des préjugés qui limitent la portée des transformations de la condition féminine et des évolutions en cours. A ce titre, la bataille pour une langue délivrée de ses archaïsmes sexistes s'inscrit au tout premier rang de celle pour la parité. 

C'est au nom de la loi que les Françaises ont été exclues du droit de vote jusqu'en 1944, au nom des mentalités qu'elles ne sont pas plus nombreuses dans les institutions publiques, et au nom de la grammaire que leur présence passe inaperçue linguistiquement parlant, voire ne sert qu'à renforcer le masculin. Invoquer la pureté de la langue pour dire Madame le Ministre ou Madame le directeur est un simple prétexte pour éviter de matérialiser dans la langue une réalité dérangeant les us et coutumes patriarcales, lesquelles trouvent logique de dire sans sourciller que 25 millions de femmes et un brin d'herbe sont heureux d'être français! "

Plus d'information : http://www.linguistik-online.de/heft1_99/Yaguello.htm

Más información sobre el tema en español en el vínculo debajo:
http://www.unizar.es/gobierno/vr_institucionales/observatorio/campa.html
http://www.unizar.es/gobierno/vr_institucionales/observatorio/femenino/genero.pdf

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